Message du président
Crise dans les urgences du Québec

Chers collègues, chères collègues,

Vous êtes assurément au fait de la situation critique dans les urgences du Québec, plus principalement dans la grande région de Montréal. Cela est d’autant plus vrai que ce sont des médecins de famille (approximativement 2500 omnipraticiens en tout) qui y forment plus de 90 % des effectifs médicaux.

Je tiens d’abord à vous remercier pour l’ensemble des efforts que vous avez déployés au cours des dernières années, tant en ce qui a trait à l’offre de services dans tous les milieux de soins durant la pandémie qu’à l’accroissement de l’accès aux soins de première ligne par l’entremise de l’Entente sur l’accessibilité conclue en mai.

Je souhaite solliciter de nouveau votre collaboration et votre engagement pour que ceux et celles d’entre vous qui n’auraient pas encore adhéré à la mesure d’accès opportun (0-36-72 heures) le fassent et ouvrent ces plages horaires sur Internet. Par ailleurs, pour les patients inscrits classés P4 ou P5 et ne nécessitant pas l’expertise des médecins d’urgence, mais qui se seraient tout de même présentés à l’urgence sans préalablement avoir consulté dans vos cliniques ou tenté d’y obtenir un rendez-vous, nous vous demandons d’aménager autant que possible un accès pour leur réorientation vers vous ou votre groupe.

Nous sommes bien conscients que le problème actuel de l’urgence est principalement lié aux patients sur civière en attente d’une hospitalisation. La congestion qui en résulte alourdit la tâche du personnel de l’urgence, réduisant du même coup l’accessibilité pour la clientèle ambulatoire, que ce soit par manque de ressources ou de locaux.

Malgré ce constat irréfutable et la diminution de l’offre de services qui en découle pour la clientèle ambulatoire de l’urgence, nous sollicitons votre collaboration afin de contribuer, dans la mesure du possible, à faire baisser l’achalandage des urgences.

Du côté de la Fédération, nous travaillons actuellement sur des propositions et des mesures concrètes dont nous discuterons avec le gouvernement. Nous sommes ouverts à mettre de l’avant d’autres solutions et initiatives novatrices. Nous vous les ferons connaître lorsqu’elles auront été validées et mises en place.

Je vous remercie de faire partie de la solution grâce à votre précieux concours. Nous sommes bien au fait des difficultés et des défis auxquels vous faites face au quotidien, soyez-en assurés. Néanmoins, chaque petit geste qui contribuera un tant soit peu à diminuer l’achalandage de patients qui se présentent dans nos urgences est bienvenu et essentiel.

Salutations,

Marc-André Amyot, M.D.